Génération après génération, les travailleurs se sont bâti un régime de retraite !
En 1963, l’industrie de la construction se dotait d’un régime de retraite. Limité à quelques régions, il fut par la suite étendu à l’ensemble du Québec et à la totalité des métiers et occupations de notre industrie.
Il fut probablement l’une des premières caisses de retraite multi-employeurs et multi-métiers en Amérique du Nord permettant ainsi à des milliers de travailleurs de se constituer un régime de retraite malgré leur mobilité au sein d’un grand nombre d’employeurs tout au long de leur carrière et la petite taille de la grande majorité des employeurs.
Une évolution constante
En 1969, l’actif du régime de retraite atteignait à peine 50 millions $. Au 31 décembre 2015, il s’élevait à 19,4 milliards $.
Au 31 décembre 2014, le régime comptait plus de 163 000 participants actifs (c’est-à-dire ayant travaillé au moins une heure au cours de 2013 ou 2014), près de 217 000 participants inactifs (c’est-à-dire n’ayant travaillé aucune heure en 2013 et 2014) et plus de 90 000 retraités ou veuves recevant une rente tous les mois.
Le fonctionnement du régime : quelques changements majeurs
Le régime de retraite a subi plusieurs changements depuis sa création, particulièrement à la fin des années 1980 et au début des années 2000.
La création d’un compte complémentaire
En juin 1990, les cimentiers-applicateurs, les plâtriers et les plâtriers-tireurs de joints décident d’investir davantage dans leur régime de retraite en se créant un compte complémentaire à cotisations déterminées. La création de ce compte leur permettra d’amasser des sommes additionnelles qui leur permettront de se doter d’une rente supplémentaire dont le montant sera déterminé au moment où ils prendront leur retraite.
L’abaissement de l’âge de la retraite à 55 ans
En 1989, à la suite des négociations, les travailleurs obtiennent l’abaissement de l’âge de la retraite à 58 ans. En 1991, à nouveau, cet âge sera abaissé à 55 ans.
Depuis 2005 : les cotisations s’accumulent dans le compte complémentaire
À partir de 2005, à la suite d’un déficit de plus de 2 milliards $, le régime subit une transformation majeure en devenant un régime à cotisations déterminées. Jusqu’en 2004, le régime de retraite était constitué d’un compte général à prestations déterminées et d’un compte complémentaire à cotisations déterminées. Les cotisations de l’employeur étaient entièrement versées au compte général. Quant à celles du travailleur, un montant de 0,80 $ l’heure était versé au compte général. Le reste était envoyé au compte complémentaire. Au moment de la retraite, le travailleur voyait sa rente constituée d’une rente provenant du compte général, additionnée d’un supplément de 12,5 % et d’une autre rente provenant de son compte complémentaire.
Depuis 2005, les cotisations du travailleur sont entièrement versées dans son compte complémentaire ainsi qu’une partie de la cotisation de l’employeur. L’autre partie de la cotisation de l’employeur sert à financer le redressement du régime de retraite à la suite du déficit. Quand le redressement sera complété, cette part de la cotisation patronale sera versée entièrement dans le compte complémentaire de chaque travailleur.
Au moment de la retraite, le travailleur, qui n’a jamais contribué au compte général, soit celui ayant commencé à travailler sur les chantiers à compter de 2005, recevra une rente qui sera calculée au moment de sa retraite selon les sommes accumulées tout au long de sa carrière dans l’industrie.
Les ententes de réciprocité
Le LOCAL 929 est intervenu auprès de la CCQ afin de lui demander de signer des ententes de réciprocité avec les autres sections locales de notre association internationale au Canada afin que nos membres qui vont travailler sur des chantiers syndiqués au Canada puissent rapatrier au Québec les cotisations versées dans d’autres régimes d’avantages sociaux.
Lorsque vous allez travailler à l’extérieur, n’oubliez pas d’apporter avec vous le formulaire : demande de transfert de cotisations (ententes de réciprocité) 20 afin de permettre le transfert de vos cotisations à la CCQ.
Vous pouvez vous procurer ce formulaire en cliquant ici. Pour ceux qui se rendent aux États-Unis sur des chantiers syndiqués, nous réglons les dossiers cas par cas.